Nous voulons nous réjouir et être reconnaissant ce de que Noël est encore une fête célébrée avec enthousiasme dans notre vie publique. Ce serait triste si cette fête était rayée de notre vie. Bien que le commerce s’en soit accaparé, Noël apporte tant de lumière dans les familles, dans les maisons pauvres ou riches. Chacun, il est vrai, fête Noël à sa manière. Et la façon dont vous fêtez Noël révèle ce qu’est votre personnalité intérieure, et avant tout, votre attitude à l’égard de Jésus-Christ. Beaucoup, beaucoup trop de personnes qui ne connaissent pas le Christ personnellement et qui ne l’ont pas accepté, comme leur Sauveur fêtent un pauvre Noël, malgré les brillantes préparations extérieures. Ils ne possèdent rien que les joies terrestres ; ils servent les intérêts de la chair ou, tout au plus, de leur propres âmes et de leur famille. Mais nous, dont les regards, à Noël, sont fixés sur Jésus-Christ, nous célébrons cette fête bien différemment. Notre esprit a passé par une nouvelle naissance.
Pour nous, le message de Noël se trouve dans les paroles de l’ange, lors de la splendide manifestation céleste, alors que le gloire du Seigneur resplendissait autour des bergers et qu’il leur annonçait : « ne craignez pas, car je vous annonce une bonne nouvelles que sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie ; c’est qu’aujourd’hui dans le ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Lc.2.10-11). Noël est l’instant où les décrets de Dieu, fixés de toute éternité, entrent dans l’histoire. C’est pourquoi il est dit : “Aujourd’hui, il vous est né un Sauveur.” Qu’elle est simple cette parole. C’est uniquement l’annonce de la naissance du Fils de l’homme. Et qu’il est simple, le signe qui marque sa naissance : “un enfant emmailloté est couché dans une crèche” (Lc.2.12).
« En effet, un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et la souveraineté reposera sur son épaule ; on l’appellera merveilleux conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Etendre la souveraineté, donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et pour toujours : voilà ce que fera le zèle de l’Eternel, le maître de l’univers » (Es.9.5-6).
Malgré tous ces titres, dignes d’un grand roi, que le prophète Esaïe annonce, c’est l’humilité qui prévaut. Paradoxe de Noël. Oui ce jour est une leçon d’humilité envoyé aux hommes. C’est l’exemple éclatant de Dieu qui s’abaisse devant ses créatures en prenant la forme d’un homme. La foule à Beethléem, venue pour le recensement est bien trop préoccupée pour se rendre compte qu’une étoile nouvelle brille au dessus de leur tête. Chacun s’affaire, s’agite ça et là et c’est dans ce tumulte que Jésus, le Fils de Dieu vient de venir parmi les hommes : “il n’avait ni beauté ni éclat pour attirer nos regards” annonce Esaïe, 8 siècles avant ce jour. Il faut noter que certains prophètes avaient annoncés le lieu exact de la naissance du Messie : à Beethléem. Dieu ne fait rien s’en avertir. Pierre nous révèle que tous les prophètes ont essayé de sonder ce qu’ils annonçaient mais il ne le pouvaient pas car ils prophétisaient pour des temps éloignés. Bien loin de là, quelques mois auparavant, des hommes remarquent quelque chose d’anormal et décident d’agir. Vous noterez que le royauté de Jésus a été révélé au moment de sa naissance par les mages venus de très loin honorer l’enfant comme roi à travers les présents qu’ils offrent : “de l’or de l’encens et de la Myrrhe”. La royauté de Jésus, timidement et discrètement est bien mise en avant. Et paradoxe, ce sont des étrangers qui en témoignent !
J’attire votre attention sur le fait que, d’une certaine manière, nous sommes aussi placés dans la même situation des contemporains de l’époque qui attendaient l’arrivée du Messie. En effet, nous attendons aussi la réalisation d’une promesse : “Ce Jésus qui a été enlevé du milieu de vous reviendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel” (Act.1.11).
Aujourd’hui, Jésus est sur le trône de son Père. Il attend l’heure H qui, une fois encore, renouvellera l’histoire du monde ; il reviendra du ciel et alors s’accomplira la deuxième partie de la promesse qui lui fut faite et qui entrera dans l’histoire : “il vous est né un Sauveur, qui est les Christ, le Seigneur” (Lc.2.11). C’est là la promesse de son glorieux avenir qui doit s’accomplir, comme la promesse de sa venue comme Sauveur. Chaque fête de Noël nous assure à nouveau que Jésus viendra, comme “Christ, le Seigneur”, ainsi qu’il l’a dit lui-même, “avec puissance et une grande gloire”, et “tout oeil le verra”. Rapellons-nous la première parole adressée par l’ange Gabriel à la mère de Jésus, avant sa naissance : “Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement et son règne n’aura pas de fin” (Lc.1.32-33). Face à cette promesse d’une seconde venue du Fils de Dieu, mais cette fois dans le but de régner et d’instaurer son royaume éternel, pouvons nous nous associer à la louange de Marie elle-même qui s’est exclamée : “mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur” (Lc.1.46-47).