Joseph, une incroyable histoire… (1/3)

Il y a bien des siècles, vivait une famille nombreuse, composée de douze garçons. Tu imagines un peu l’ambiance qu’il devait y avoir ! Les moments de repas ne devaient pas être tristes. Mais peu à peu, le petit avant-dernier, Joseph, était plus entouré par le papa, ce qui a provoqué de la jalousie des dix frères ainés. Joseph ne s’est peut-être pas rendu compte de la haine qui animait ses frères envers lui. C’est pourquoi, très naturellement, il leur racontait les rêves qu’il faisait. Un jour il leur dit :
« Ecoutez le rêve que j’ai eu cette nuit ! Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs, et voici que ma gerbe se leva et se tint debout, et vos gerbes l’entourèrent et se prosternèrent devant elle. »
Ses frères, consternés, lui demandent alors :
« Est-ce que tu règneras sur nous ? »
Il n’en faut pas plus pour alimenter encore d’avantage la haine contre lui. D’autant que, quelques jours plus tard, Joseph récidive et leur demande d’écouter un autre rêve qu’il vient de faire : « Le soleil, la lune et onze étoiles se prosternèrent devant moi. »
Son père, Jacob, le gronda car il avait compris que le soleil et la lune le représentait lui et sa femme. Et il acceptait mal que toute la famille doive se prosterner devant son fils Joseph.
L’ambiance est désormais tendue au sein de la famille et les frères ainés attendent une occasion pour donner une bonne leçon à Joseph. Ce jour arriva.
Alors qu’ils faisaient paître leur troupeau depuis plusieurs semaines, Jacob envoya Joseph auprès de ses frères pour prendre de leurs nouvelles. Une fois arrivé, l’occasion était trop belle pour ne pas profiter du fait que leur petit frère n’était plus sous la protection de leur père. Ils décident donc de le tuer et d’abandonner son corps dans une citerne qui servait de réserve d’eau. Alors qu’ils étaient sur le point d’assouvir leur vengeance, le frère ainé leur demande de l’épargner. Il voulait que Joseph retourne au plus vite chez leur père. Malheureusement, les dix frères refusent et se saisissent violemment de Joseph, lui ôte ses vêtements et le jettent dans la citerne, fort heureusement, vide.
« Hey, qu’est-ce que vous faites ?
Allez, remontez-moi ! C’est pas rigolo ! » s’écrie Joseph.
« Ha ! Tu fais moins le malin maintenant, hein ? Alors qu’est-ce que tu as rêvé la nuit dernière ? » répliquent les frères.
Joseph comprends alors que leur haine est forte contre lui et qu’il ne va pas s’en sortir aussi facilement. Il a raison.
Au bout d’un moment, une colonne de chameaux transportant de la marchandise vers l’Egypte, et tenus en laisse par des nomades du désert, arrive à leur hauteur et s’installent pour faire boire les animaux.
« Et si nous leur vendions Joseph ? » propose l’un des frères.
L’idée est intéressante. Et sans tarder, ils remontent Joseph de la citerne et le vendent pour trois fois rien. Satisfaits de leur achat, les marchands s’enfoncent lentement dans le désert jusqu’à leur disparition dans l’horizon aride et sec du désert.
C’est alors que Ruben, l’ainé qui s’était absenté, rejoint ses frères. Il se rend compte que Joseph n’est plus dans la citerne. Inquiet, il les interroge et écoute attentivement leur réponse :
« Oui, Joseph n’est plus là. Mais rassure-toi, nous ne l’avons pas tué, nous te le promettons ! Nous l’avons vendu à des marchands qui se rendaient en Egypte. Bon débarras. Il ne nous humiliera plus avec ses rêves bizarres. »
Ruben est furieux contre eux car en tant que frère ainé, il se sent responsable de ce qui vient de se passer. Et il pense à Jacob.
« Mais vous êtes devenus fous ? Notre père ne s’en remettra jamais, et il nous chassera de sa maison. »
C’est alors qu’une nouvelle idée leur vient à l’esprit.
« Regarde, nous avons gardé sa tunique, tuons un animal et imprégnons-là de son sang. Nous la montrerons à notre père et nous lui dirons qu’une bête féroce a attaqué Joseph et l’a dévoré. »
« Oui, faisons cela, très bonne idée ! »

illustration : Louise Nguie

Alors que Joseph s’éloigne toujours plus des siens vers un pays inconnu et une vie d’incertitude, ses frères, tous unanimes, racontent à Jacob, son père, leur diabolique et mensongère histoire. Jacob s’effondre de douleur et devient inconsolable. La mort annoncée de son fils lui est insupportable.

Lorsqu’un cœur est rempli de haine, le mal agit, parfois, avec une extrême violence. Ainsi, si tu es en colère contre quelqu’un qui t’a peut-être irrité par des paroles ou des comportements, tu ne dois pas cultiver les rancœurs et la haine qui te torturent et peuvent te faire faire des choses ou dire des paroles que tu regretteras par la suite. «Vous qui aimez Dieu, ayez le mal en horreur !» (Psaume 97.10a)

Prochainement, le 24 janvier, vous découvrirez ce qui est arrivé à Joseph.

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