Le Dieu de la Bible n’est pas le Dieu des morts, mais des VIVANTS !

Dans le Psaume 90, composé par Moïse, l’auteur nous parle avec une grande objectivité de la mort. Et pour cause. Lorsque Moïse écrit ce psaume, il est dans le désert avec tout le peuple. Dieu lui a fait connaître qu’il n’entrera pas dans le pays promis à cause de sa désobéissance, lui et toute la génération du désert de 20 ans et plus qui n’a pas cru en la victoire pour entrer en terre promise suite à l’épisode des douze espions. Moïse voit donc se réaliser sous ses yeux le jugement de Dieu et c’est ce qui le pousse à écrire : « nous sommes consumés…, épouvantés. »

Le réalisme de Moïse est clair : « tu as mis devant toi nos iniquités. » Cela nous renvoie au second commandement de la loi Mosaïque : « je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. » (Ex.20.5) 

Moïse nous interpelle sur un contraste saisissant entre l’Éternité de Dieu (1-2) et la fragilité de l’homme (3-6).

L’Éternité de Dieu est rappelée par les expressions « génération en génération » / « âge en âge » / « avant que les montagnes soient nées…, que tu crées la terre. »

Si haut que l’on remonte, Jacob, Abraham et même au-delà, Dieu était là et il agissait… Il est l’auteur de tout ce qui nous entoure, il est l’auteur de notre être tout entier, il nous connaît de ce fait parfaitement. Qu’il est bon de pouvoir le connaître en retour, qu’il est bon de pouvoir compter sur ce rocher des siècles surtout dans les moments d’adversités que la mort engendre et qui nous plonge dans l’incompréhension et les pourquoi sans réponses ! « D’ETERNITE EN ETERNITE IL EST DIEU. » L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit : « Dieu est le même aujourd’hui et éternellement » (Héb.13.8)

Quant à la fragilité de l’homme, nous pouvons remarquer les mots employés par l’auteur comme : « poussière », « emporte », « passe », « coupe ».

Moïse met devant nous la réalité des choses ; pourquoi se la cacher puisque telle est notre destinée à tous ? L’homme doit quitter cette terre, tandis que Dieu, lui, demeure éternellement. Digne d’un poète, il compare la vie et la fin de la vie à l’herbe qui pousse, qui fleurit et puis qui flétrit et sèche. Et cette manière de dire la mort, la rend plus familière, plus douce, plus acceptable. Car oui, la mort fait partie intégrante de la vie, comme le dit l’Ecclésiaste : « une génération s’en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours. » (1.4)

La mort nous la côtoyons très souvent par le deuil que nous traversons, les visites à de grands malades condamnés à court terme, notre propre corps qui diminue au fil des années. Il suffit d’un malaise, d’une souffrance locale anormale, pour que semble se personnaliser sur nous le spectre de l’infarctus ou du cancer. Rappelons-nous que la mort n’était pas programmée au commencement. Elle est un accident. Elle est entrée dans le monde comme conséquence du péché, laquelle est apparue de la désobéissance de l’homme à l’ordre de son créateur. La mort est mentionnée pour la première fois dans la Bible dans Genèse 2 .15-17 : « L’Éternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » 

Adam et Eve chassés du jardin (fusain : F.Travier)

Après la chute, l’Éternel dit à l’homme« Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! Le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris. Car tu es poussière et tu retourneras dans la poussière. » (Genèse 3.17-19).

Par notre nature adamique, nous subissons le même châtiment : « C’est pourquoi, comme par un seul homme (Adam) le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché… » (Romains 5.12). C’est notre hérédité. C’est pourquoi l’apôtre met la mort au nombre des ennemis de Dieu et du Christ, mais aussi de toute créature vivante, lorsqu’il écrit aux Corinthiens : « Le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort » (1 Co.15-26) ; « O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché. » (1 Corinthiens 15. 55-56).

Dans un ouvrage l’anthropologue Ernest Becker affirme que « toutes nos angoisses et nos craintes sont enracinées dans la peur de la mort. » Alors, je m’interroge : est-ce pour cela que l’on a laissé petit à petit s’installer la fête d‘Halloween avec son ambiance morbide et son cortège de costumes, de chapeaux et balais de sorcières, de têtes de mort et masques de monstre, de loup-garou et de squelettes ? Est-ce pour éloigner ses peurs de la morts que toutes ces images appellent à rire et faire la fête, et oublier ainsi ce qui nous dérange et que l’on veut éloigner de nous ? Selon Gérard Mermet, (analyste de nos modes de vie)  « Halloween correspond à un certain nombre de désirs plus au moins formulés : celui de faire la fête, (la foire) celui de s’approprier des traditions venues de loin plutôt que de « subir » la Toussaint et ses sempiternelles chrysanthèmes, et celui de retrouver les joies du carnaval, avec ses transgressions et ses rituels païens et collectifs. » Ne laissons pas nos enfants s’amuser de la sorte ; ce n’est pas anodin. Des puissances occultes sont à l’oeuvres, celles-là même qui, le 31 octobre, fêtent le nouvel an du calendrier de la sorcellerie. Et celle-ci utilise la mort pour en faire son culte. Je rappelle qu’on n’en trouve aucune trace dans la Bible de la fête des morts. Par contre on y trouve une condamnation très ferme du « culte des morts ». On apprend que le roi Josias fit disparaître ceux qui invoquaient les esprits et les spirites, ainsi que les théraphim, les idoles et toutes les horreurs qu’on voyait dans le pays de Juda et à Jérusalem. Il fit cela afin de mettre en pratique les paroles de la loi, écrites dans le livre que le prêtre Hilkija avait trouvé dans la maison de l’Eternel (2 Rois 23/24). La nécromancie a été continuellement attaquée dans l’Ancien Testament, par la loi de l’Eternel et les chefs d’Israël, mais elle avait probablement tant de succès qu’elle n’avait pu être complètement extirpée. 

C’est pourquoi aujourd’hui, à travers la personne et l’œuvre de Jésus-Christ nous pouvons et devons affirmer que la mort n’a plus à nous effrayer. 

Mais alors pourquoi meurt-on encore aujourd’hui ? L’apôtre Paul nous répond : « Ce que je dis, frères, c’est que nos corps de chair et de sang ne peuvent accéder au *royaume de Dieu : ce qui est corruptible ne peut avoir part à l’incorruptibilité » (1 Corinthiens 15.50). Pour l’homme, s’il veut voir le royaume de Dieu, Jésus est clair : « il lui faut naître de nouveau, naître de l’Esprit d’en haut » (Jean 3.6-8). N’en déplaise à ceux qui pensent s’en sortir en dehors de la personne et de l’œuvre de Jésus-Christ. Lequel nous rappelle qu’en dehors de lui il n’y a aucun chemin possible menant au Père, c’est à dire à Son Royaume. Tout ce qui est annoncé de différent est comme le nomme Paul aux Galates « un faux évangile » et donc un faux espoir. Et ceux qui prêchent ce faux évangile sèment le doute, la confusion et éloignent les âmes du seul chemin qui procure la paix ici-bas.  Mais qu’y a-t-il d’étonnant à entendre des mensonges puisque Satan lui-même en est l’auteur, lui, le père du mensonge ? 

Mais parce que Christ vit, la mort n’est pas une tragédie, mais une victoire. Elle sera détruite et un monde nouveau lui succédera, indicible de beauté et d’harmonie pour quiconque croit à cette victoire du Christ en croix. « Et j’entendis une forte voix, venant du trône, qui disait : Voici la Tente de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux ; ils seront ses peuples et lui, Dieu avec eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance. Car ce qui était autrefois a définitivement disparu » (Ap. 21.3-5).

Cette espérance change la donne pour quiconque croit en Jésus-Christ. Oui, c’est cette espérance qui nous donne de rester en paix lorsque nos proches, nos amis, nos frères et soeurs, dont le coeur est à Christ, quittent ce monde. Nous les savons, avec certitude, dans la présence de leur bien aimé Sauveur et Seigneur Jésus-Christ et nous languissons même de les y rejoindre. C’est bien ce que l’apôtre Paul avait expliqué aux chrétiens de la communauté de Thessalonique qui s’inquiétaient de voir mourir les leurs pare que le Christ, comme il l’avait annoncé, n’était pas encore revenu. Ils s’interrogeaient de leur sort, une fois mort. Et Paul, ouvre alors une porte d’espérance extraordinaire, qui n’est pas autre chose qu’une révélation reçue de Christ lui-même : « Nous ne voulons pas, frères et sœurs, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui sont morts, afin que vous ne soyez pas dans la tristesse comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. En effet, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, nous croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. Voici ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour le retour du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. En effet, le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel et ceux qui sont morts en Christ ressusciteront d’abord. Ensuite, nous qui serons encore en vie, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Encouragez-vous donc les uns les autres par ces paroles » (1The.4.13-17). L’accomplissement de cette prophétie ne tardera plus. 

Conclusion :

A la fin de son psaume, Moïse écrit : « Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse ! » (12). Voilà une invitation à laisser Dieu diriger nos jours, notre vie toute entière. Et si c’est le cas alors nous pouvons nous approprier cette parole de Paul qui écrit : « Pour moi vivre, c’est Christ et la mort m’est un gain (…) Je suis tiraillé des deux côtés : j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui est de beaucoup le meilleur, mais à cause de vous il est plus nécessaire que je continue à vivre ici-bas» (Philippiens 1.21 & 23-24). 

(image mise en avant : Peinture de Jip Wijngaarden)

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