» Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très Haut, et ils vous annoncent la voie du salut. Elle fit cela pendant plusieurs jours. Paul fatigué se retourna, et dit à l’esprit : Je t’ordonne, au nom de Jésus Christ, de sortir d’elle. Et il sortit à l’heure même. Les maîtres de la servante, voyant disparaître l’espoir de leur gain, se saisirent de Paul et de Silas, et les traînèrent sur la place publique devant les magistrats. Ils les présentèrent aux préteurs, en disant : Ces hommes troublent notre ville ; ce sont des Juifs, qui annoncent des coutumes qu’il ne nous est permis ni de recevoir ni de suivre, à nous qui sommes Romains. La foule se souleva aussi contre eux, et les préteurs, ayant fait arracher leurs vêtements, ordonnèrent qu’on les battît de verges. Après qu’on les eut chargés de coups, ils les jetèrent en prison, en recommandant au geôlier de les garder sûrement. Le geôlier, ayant reçu cet ordre, les jeta dans la prison intérieure, et leur mit les ceps aux pieds. Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient. Tout à coup il se fit un grand tremblement de terre, en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés ; au même instant, toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus. Le geôlier se réveilla, et, lorsqu’il vit les portes de la prison ouvertes, il tira son épée et allait se tuer, pensant que les prisonniers s’étaient enfuis. Mais Paul cria d’une voix forte : Ne te fais point de mal, nous sommes tous ici. Alors le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra précipitamment, et se jeta tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas ; il les fit sortir, et dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Paul et Silas répondirent : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille » (Act.16.16-31).
Le mépris pour l’évangile, les attaques contre la personne de Jésus, l’emprisonnement de disciples de Christ a toujours été et le sera jusqu’à la fin. Car le combat, ce combat n’est pas humain mais spirituel. Il est orchestré par l’ennemi de Dieu, Satan qui fait tout depuis l’origine pour éloigner et couper l’homme de son Créateur. Cette femme possédée d’un mauvais esprit, était devenu esclave de ses maîtres qui profitaient d’elle pour s’enrichir. « A leur décharge leurs maîtres étaient eux aussi manipulés par Satan, qui, à travers l’argent qui coulait à flot, les déshumanisait, les enchaînait et les enfonçait dans le mal. Nous voyons là comment le péché enfante l’exploitation de l’homme par l’homme, la guerre, le terrorisme, les violences conjugales, la pédophilie, la pornographie, et toutes les autres horreurs du monde » (R.Souzat).– rien de nouveau sous le soleil en fait.
Mais l’apôtre voit clair et d’une parole d’autorité il chasse le démon chez leur servante provoquant ainsi une changement de comportement chez elle qui engendre à son tour la perte de gain financier pour ses maîtres. Ces derniers réagissent en trainant Paul et Silas devant les autorités. Et dans leurs accusations, nous ne sommes pas surpris de lire : « ces hommes troublent notre ville ; ce sont des Juifs, qui annoncent des coutumes qu’il ne nous est permis ni de recevoir ni de suivre, à nous qui sommes Romains ». « Quelle parole terrible et tristement actuelle aujourd’hui. Déjà à cette époque, le mot « juif » était suffisant pour provoquer une réaction et un rejet violents. Parce que les Juifs étaient différents, parce que les Romains critiquaient l’intolérance des Juifs qui refusaient d’adorer d’autres dieux. C’est pourquoi la foule de cette ville de Philippe prenant parti des accusateurs, s’est soulevée parce qu’elle n’a écouté que son mépris des Juifs, choisissant d’ignorer le vrai message de Paul ». (R.Souzat). Un message d’espoir, de renouveau, de libération, tel que Jésus lui-même l’avait annoncé lors de son « investiture » dans la synagogue de Nazareth : » L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur » ( Lc.4.18-19). Et l’apôtre va vivre en direct ce miracle à travers l’expérience du geôlier. Alors qu’il croit maitriser la situation, bien gérer son travail, c’est soudain la catastrophe qui s’abat sur lui lorsqu’il s’aperçoit que ses prisonniers se sont échappés. » Lorsqu’il vit les portes de la prison ouvertes, il tira son épée et allait se tuer, pensant que les prisonniers s’étaient enfuis « . La détresse de cet homme, la peur des sanctions disciplinaires l’entraîne vers un geste de folie. Il en oublie sa famille et préfère les laisser seuls plutôt que d’affronter les conséquences de ce qu’il voit comme une faute professionnelle. Combien sont-ils aujourd’hui à en finir parce que la vie et l’avenir ne leur apporte plus rien à leurs yeux. Triste réalité de notre monde sans Dieu, soumis à son Prince satan qui en tuant le corps sait qu’il empêche une âme de trouver le chemin qui conduit à la paix, la sérénité et l’espérance d’une vie éternelle.
Et cette espérance, le geôlier va l’entendre de la bouche de celui qu’il croit s’être évadé : « Ne te fais point de mal, nous sommes tous ici (…) Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé.«
Vous noterez que « Paul ne se focalise pas sur sa personne, sur ses problèmes, sur son avenir, mais sur la personne même de Jésus-Christ. L’essentiel pour l’apôtre ce n’est pas qu’il soit tué ou délivré mais qu’une âme trouve la liberté en saisissant par la foi l’oeuvre du Seigneur Jésus » (R.Souzat). Si Paul était emprisonné à cause du nom de Jésus et libéré par la puissance de Jésus, en revanche, le geôlier, tout en étant libre de ses mouvements, est bel et bien toujours prisonnier. Prisonnier de son moi, prisonnier de son péché, prisonnier de Satan qui a bien faillit avoir raison de lui. La foi en Jésus Christ est une libération. « L’Evangile s’adresse à tous pour appeler chacun à sortir de sa prison spirituelle, quelle que soit la nature de cette prison (religieuse ou laïque) » (R.Souzat). Et la rencontre avec Jésus est la meilleure chose qui puisse arriver à une personne.
L’apôtre Paul ne le sous entend-il pas lorsqu’il écrivait à Timothée : « je sais en qui j’ai cru« , et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder mon dépôt jusqu’à ce jour-là » » (2Tim.1). Paul savait qu’il ne s’était pas trompé en donnant son coeur à Jésus. Nous ne sous sommes pas trompés nous tous qui avons donnés votre coeur à Jésus. Ne nous laissons pas tromper ni mettre le doute par ce monde hostile à Christ, qui aime le plaisir plus que Dieu, qui place la créature au dessus du créateur et qui piétine l’amour inconditionnel du Seigneur.
« « Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jn.1.12-13).
Cher Frédéric je voudrais rectifié la dernière citation que tu donnes Jean 1 : 12-13 : la traduction la plus admise et je pense la plus fidèle est « ni de la volonté de l’homme » et là il ne s’agit pas d’un mari mais de l’homme entant qu’être humain ce qui est beaucoup plus étendu et plus conforme à l’Esprit des Ecritures.
J’ai vérifié dans les versions Segond 1910 & 1975, Synodale 1971, Ostervald 1871, Darby, Crampon 1923, version Martin et même celle des moines Maredsous de 1968 .
Je ne vois pas, objectivement ce que viendrait faire là la notion de mari qui est à la fois restrictive limitative en effet la naissance d’un enfant , surtout de nos jours, n’est pas liée à une situation matrimoniale.