« Il y a sur la terre quatre animaux petits, et cependant particulièrement sages : les sauterelles, qui n’ont pas de roi mais sortent toutes en bon ordre ; le lézard, que tu peux attraper avec tes mains et qui se trouve dans les palais des rois » (Prov. 30.27-28)
Les sauterelles « n’ont point de roi, mais elles sortent par bandes »
Les sauterelles font l’amusement des petits enfants qui courent après elles au rythme de leurs sauts. Ces derniers sont possibles grâce à la musculature de leurs pattes arrières. Dans l’Ancien Testament, l’invasion des sauterelles, bien qu’elle soit provoquée par une décision spéciale de Dieu, reste une calamité d’ordre physique. Elles ont été utilisées par Dieu lors des 10 plaies d’Egypte : « Sur son ordre, les sauterelles sont arrivées, des sauterelles innombrables. Elles ont dévoré toute l’herbe dans leur pays, elles ont dévoré tous les produits des champs » (Ps. 105.34-35) « Je vous ai frappés par la rouille et par la nielle; Vos nombreux jardins, vos vignes, vos figuiers et vos oliviers Ont été dévorés par les sauterelles. Malgré cela, vous n’êtes pas revenus à moi, dit l’Éternel » (Amos 4.9).
Agur a certainement été témoin une fois au moins dans sa vie d’un nuage de sauterelles. Et sa constatation met en avant une qualité étonnante des sauterelles : leur cohésion dans le nombre. Elles n’ont pas de roi, constate Agur, contrairement aux abeilles qui ont une reine par exemple. L’interrogation d’Agur transpire derrière cette constatation : quel cerveau programme cette organisation ? Bien entendu , le Créateur est derrière tout cela et si scientifiquement leur comportement peut rester mystérieux, à ses yeux, l’analogie avec le peuple de Dieu peut être faite.
En effet, combien sont-ils les enfants de Dieu sur la Terre ? Des millions certainement, tels un nuage de sauterelle. Et chaque individu peut être fier d’appartenir à une telle myriade. Lorsque l’Eternel a appelé Abram il a comparé sa descendance aux grains de sables au bord de la mer ou aux étoiles dans le ciel : « Toutes les nations seront bénies en toi ! Ainsi ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant » (Gal. 3:6-9). Et la même question revient alors : quel « cerveau » anime et guide tous les enfants de Dieu dans un même but ? Le Saint-Esprit. Dieu l’ayant donné à chacun pour que nous soyons solidaires, unis et forts ensemble car « ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse » (2 Tim. 1.7). Le Saint-Esprit permet aussi « que tout se fasse convenablement et avec ordre » (1 Co. 14.40) et « que tout ce que vous faites soit fait avec amour » (1 Co. 16.14). L’amour est ce qui fait le lien entre les enfants de Dieu. C’est ce qui fait leur cohésion et leur force.
Le lézard « tu saisis le lézard avec les mains, et il est dans les palais des rois »
Avez-vous déjà essayé d’attraper un lézard ? Si vous y parvenez, vous serez surpris parce que le bout de sa queue vous restera entre les doigts et l’animal aura disparu. Cette possibilité anatomique de se séparer volontairement, facilement et sans douleur d’un membre s’appelle l’autotomie. Dans le cas du lézard, l’autotomie est évidemment une tactique de survie. Ainsi, ce qui caractérise le lézard c’est son assurance. En effet, de la même façon qu’un lézard peut être attrapé par la main et en un instant s’en échapper, l’enfant de Dieu peut être tourmenté spirituellement ou moralement, emprisonné, persécuté ou tué, mais toujours en échapper, d’une manière ou d’une autre. Jésus a dit : « Ne redoutez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent pas tuer l’âme. Redoutez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps en enfer » (Mat. 10.28).
Des lézards dans les palais des rois ! Demeure bien glorieuse pour une créature aussi insignifiante, impure aux yeux de Dieu, allez-vous dire. En effet, nous n’aurions jamais songé à introduire le lézard dans un tel lieu, pensant qu’une muraille en ruines était bien suffisante pour le mettre à l’abri, et bien assez confortable pour lui ; lui-même n’aurait rien désiré de mieux. Mais les pensées de Dieu sont élevées au-dessus des nôtres, autant que les cieux sont élevés au-dessus de la terre. Qui pourra l’empêcher d’accomplir ses desseins d’amour envers les siens ? Croyez-vous que Dieu pourrait laisser ses enfants dans une maison qui s’écroule de toutes parts ? Non, son amour ne saurait être satisfait ainsi ; il veut les avoir dans sa propre maison, dans son palais que Jésus est venu annoncer. Quel bonheur pour des créatures de rien que nous sommes et dont l’Ecriture qualifie de pécheurs ! Délivrés de leur misère, les voilà introduits dans la gloire, participants aux noces de l’Agneau. « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi » (Jean 17:24). « Notre cité se trouve dans les cieux » (Phil. 3.20).
Personne ne peut donc ravir l’espérance de la vie éternelle que possède l’enfant de Dieu.