Nicodème, le combat d’une nouvelle naissance ! (1/3)

  1. La peur du qu’en dira t’on

Lecture proposée : Jn.3.1-13

Contexte :
Nous sommes au début du ministère terrestre de Jésus, dans les années 30 de notre ère. Sa réputation commence à se répandre. On vient l’écouter et réclamer des guérisons. Ce qu’il fait et ce qu’il dit est « révolutionnaire » pour l’époque.
Nicodème est un Pharisien, l’un des trois partis juifs de l’époque (Saducéens et Esséniens). Les Pharisiens étaient les plus étroits. Hostiles à tout modernisme ils s’attachaient fortement à la loi de Moise. Mais il faut dire aussi à leur actif, toute leur passion pour les Ecritures, leur zèle à défendre la sainteté de Dieu et leur désir de rendre les voies du Seigneur accessibles à tous. Mais petit à petit, leur piété est devenue plus formaliste. Ils ont fini par mettre l’accent sur l’apparence extérieure plutôt que sur la disposition du cœur. Leur hypocrisie a vite pris des proportions telles que Jésus leur a dit un jour en face qu’ils ressemblaient à « des sépulcres blanchis beaux au dehors, mais qui au dedans, sont pleins d’ossements de mort et de toute espèce d’impureté » Mt.23.
Ces hommes étaient très considérés par le peuple et ils en profitaient. On comprend donc que Jésus les dérange parce qu’il leur fait de l’ombre (nous le verrons plus clairement dans le second point).
Voilà un tableau, je le concède, vite brossé, mais qui donne de comprendre dans quelle situation se trouve Nicodème, aux yeux du peuple…, mais aux yeux du peuple seulement…
Car Nicodème n’est pas comme ses collègues. Mais cela n’est pas écrit sur son front !… Nicodème semble réfléchir et être touché par ce qu’il entend dire de Jésus. Nicodème s’interroge… Il n’était pas le seul à se poser des questions ( Mc.6.2-3)

La foi commence par une interrogation… L’homme, créé à l’image de Dieu, ne peut pas rester insensible et indifférent à tout ce qui touche le spirituel. Que ce soit les miracles, les prodiges ou l’eau delà…
Cette nuit là, le voilà face à face avec celui qui le trouble et l’interpelle. « Personne ne peut faire les miracles que tu fais si Dieu n’est avec lui ». Cette affirmation juste donne le ton. Et ce qui surprend c’est que Jésus ne s’y engouffre pas. Il n’approuve pas cette vérité. Pourquoi ? Et bien parce que l’approuver simplement eut été fermer la porte à une réflexion plus importante pour ne pas dire capitale pour Nicodème. Il n’est pas question pour Jésus d’entrer dans une discussion philosophique que Nicodème aurait appréciée mais qui l’aurait éloigné peut-être de la vraie réponse à ses légitimes interrogations. Et si on a l’impression que Jésus répond à coté, c’est parce qu’il connaît le cœur de Nicodème. Il connaît ses questions sans réponses, il connaît mieux que personne ce dont il a besoin à la minute même. Il en est de même pour chacun de nous. Dieu sait ce dont nous avons besoin, il connaît nos luttes et nos souffrances intérieures, rien ne peut lui être caché. Et ce qui est encore plus extraordinaire, c’est qu’il sait comment y répondre…

Il s’installe alors, entre Jésus et Nicodème, un drôle de dialogue. « En vérité en vérité je te le dis, si un homme ne naît de nouveau il ne peut voir le Royaume de Dieu ». Jésus lui présente le salut, la vie par cette merveilleuse expérience d’une naissance, d’une nouvelle naissance. A la différence de la première, celle que nous avons tous vécue, cette naissance-ci dépend de la décision même de l’individu concerné. Peut-être vous.
Nous savons par les écrits de la Bible que cette naissance est une transformation intérieure, spirituelle, qui s’opère dans un cœur repentant qui a compris et accepté le pardon de ses péchés par le sacrifice de Jésus-Christ.
« A tous ceux qui ont reçu Jésus, à ceux qui croient en son nom, Il a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu, lesquels sont nés non du sang, ni de la chair, ni de la volonté de l’homme mais de Dieu ». Jn.1.12-13.
Dieu appelle tous les hommes à lui mais seul l’homme dispose de cet appel. « J’ai mis devant toi la vie et la mort, choisis la vie, afin que tu vives » Det.30.19.
Nicodème, qui n’a pas toutes les informations que nous avons aujourd’hui, s’interroge toujours et reste terre à terre : « comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? » Qu’aurions-nous répondu à sa place ?
Alors Jésus va lui montrer les moyens par lesquels l’homme peut parvenir à naître de nouveau spirituellement. Il va parler d’eau et d’esprit.
L’eau qui purifie, lave, ôte les salissures doit faire comprendre à Nicodème la nécessité de comprendre que son cœur est sale. Sali par le péché qui dès notre naissance nous envahi. L’eau c’est la repentance ; c’est le fait de reconnaître ses fautes, ses péchés devant Dieu et de les lui confesser : « Dieu est fidèle et juste pour nous les pardonner ». Sans repentance il n’y a pas de pardon…
Quant à l’esprit, Jésus veut faire comprendre que la volonté de l’homme ne suffit pas pour ressembler à Christ et qu’il faut la présence même de Dieu dans son cœur par son Esprit pour aider le papillon, fraîchement sorti, à marcher désormais dans la crainte de son nom ; ce que l’Ecriture appelle la sanctification : « si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous » Rm.8.11.

Nicodème s’est approché de Jésus, discrètement. C’est la peur du qu’en dira t-on qui l’a poussé à agir de la sorte. Cette peur est légitime. Et vous avez le droit de vous demander, si vous vous approchez de Jésus-Christ, ce que vont penser votre conjoint, vos enfants, vos collègues de travail. Alors, malgré vos interrogations, j’ai envie de vous dire de ne pas vous laisser troubler. Allez vers celui qui peut changer votre vie et qui vous aime tel que vous êtes.

Dans le prochain article publié le 15 mars, nous verrons si cette timide rencontre avec Jésus a touché Nicodème.

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