Nous avons laissé notre héros, Joseph, alors qu’il venait d’être vendu par ses frères et fait passer pour mort à son père Jacob.
Une fois arrivé en Egypte, le jeune Joseph est vendu sur le marché comme du vulgaire bétail. Son nouveau propriétaire s’appelle Potiphar et est égyptien. C’est un homme riche qui habite dans une belle et spacieuse demeure. Très vite, il confie de grandes responsabilités à Joseph car il l’apprécie et se rend compte que depuis son arrivé dans sa maison, tout va pour le mieux. En fait, Joseph, qui craint l’Eternel, est béni par ce dernier et cela profite à la maison de son maître. Celui-ci ira même jusqu’à le laisser diriger toutes ses affaires de sorte qu’il ne faisait plus rien.
Joseph est un garçon intelligent, consciencieux et beau. Sa beauté attire l’épouse de Potiphar. Il faut dire qu’elle est aux premières loges dans ses appartements où Joseph vaque à ses occupations pour admirer le jeune homme. Mais son admiration se change rapidement en désir. Un jour elle se jette dans ses bras et lui dit : « Couche avec moi ! » Joseph la repousse. Elle insiste.
« Non, s’il vous plait, laissez-moi tranquille, je ne veux pas trahir votre époux … et puis ce n’est pas bien … cela ne se fait pas. Mon Dieu, que je crains, interdit ces relations. »
Humilié par cet échec, la femme de Potiphar est résignée à arriver un jour à ses fins. Elle croit dur comme fer que Joseph se laissera séduire tôt ou tard. Après tout, n’est-il pas un homme comme tous les hommes ?
Quelques temps ont passé après cet événement et voilà que Joseph se trouve seul dans la maison à faire son travail. Tout-à-coup elle profite de l’occasion pour se jeter à nouveau sur lui et le saisit par son vêtement : « Couche avec moi ! »
Joseph, affolé, réagit rapidement en s’enfuyant, laissant entre les mains de celle-ci son vêtement. Cela lui donne une idée sordide mais terriblement efficace. Elle se met à crier : « Venez, venez tous, regardez ! L’esclave hébreu, que mon mari a acheté, a voulu abuser de moi. Mais j’ai crié et il s’est enfui dehors ! »
Les gens de la maison, qui ont accourus aussitôt, ne se doutent de rien et prennent fait et cause pour la « malheureuse ».
« Ha, mais où est-il passé ? »
« Je ne sais pas », répond-elle, « Il s’est enfui, bien-sûr. Attendons l’arrivée de mon mari et il verra ce qu’il va voir ! »
Une fois rentré à la maison, Potiphar écoute le récit, mensonger, de son épouse et décide de réagir rapidement contre Joseph. Ce dernier ne peut pas se justifier. Et quoi qu’il puisse dire, c’est la parole d’un esclave contre la parole de la femme de son maitre. Il n’a aucune chance.
Alors, la sentence tombe : « Allez, mettez-le en prison, je ne veux plus le voir ! Et dire que je te faisais confiance », ajoute Potiphar en regardant Joseph quitter sa maison. « Et ne reviens plus jamais ici », s’exclame-t-il en colère.
Pour Joseph, cette injustice est insupportable. Alors que tout allait bien pour lui, le voilà enfermé, mais jusqu’à quand ?
Dieu honore ceux qui savent rester droit et honnête. Et c’est bien le cas de Joseph, qui, rapidement est remarqué par le chef de la prison qui lui confie la charge de surveiller les autres prisonniers. Son emprisonnement devient vite plus supportable. Les jours s’écoulent ainsi jusqu’à ce matin où Joseph remarque deux codétenus de haut-rang, le visage triste, troublés par le rêve que chacun a fait. Alors, Joseph leur demande de les lui raconter et il leur explique à chacun son rêve.
Et les explications de Joseph se réalisent exactement comme annoncées. Le premier prisonnier est libéré et oublia Joseph dans sa prison. Le second mourut.
Deux ans se passent après cette affaire et Joseph est toujours enfermé. Tout-à-coup, quelqu’un vient le trouver : »Es-tu Joseph ? »
« Oui, c’est bien moi. »
« Suis-moi. »
Joseph est conduit au palais du Pharaon. Mais pourquoi donc ? Que lui veut-on ? Mystère…
Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il entend Pharaon lui dire : « Il parait que tu sais expliquer les rêves ? »
« Oui », répond Joseph timidement, tout en se rappelant soudainement de ce qui s’était passé deux ans auparavant – ça ne peut être que le prisonnier libéré qui lui en a parlé.
« Alors j’en ai un qui m’a étonné et personne ne peut m’en donner une explication. Penses-tu pouvoir le faire ? »
« Ce n’est pas moi, mais Dieu qui donnera une réponse favorable à Pharaon », répond Joseph avec plus d’assurance.
Dieu veille toujours sur son enfant qui espère en Lui. Il peut le faire passer par des chemins difficiles et étonnants, mais « voici ce que je veux me rappeler, voici ma raison d’espérer : Les bontés du Seigneur ne sont pas épuisées, il n’est pas au bout de son amour. Sa bonté se renouvelle chaque matin. Que ta fidélité est grande, Seigneur ! » (lam.3.19-23)
Nous verrons le mois prochain, (le 10 février), comment la bonté de Dieu va se manifesté à travers le rêve de Pharaon.