La montagne de la vocation (4/4)

Après avoir gravit trois montagnes, la montagne du choix, la montagne de l’instruction et la montagne de la sanctification, je vous propose une dernière ascension en suivant toujours notre guide Matthieu.

« Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes. Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt.28.16-20).

Jésus est mort et ressuscité. Il est apparu plusieurs fois démontrant ainsi son pouvoir sur la mort et la réalité de sa résurrection. Il donne rendez-vous à ses disciples sur une montagne en Galilée. Les disciples, là haut, sur cette montagne, entendent les dernières paroles de Jésus qui leur donne un dernier commandement: celui d’aller partager l’évangile au monde entier. 

Nous sommes maintenant sur la montagne de la vocation.

Du haut de cette montagne le monde s’offre aux disciples. La vue doit être impressionnante. Nous pouvons imaginer le Christ montrant du doigt l’horizon tout en leur disant : « Allez faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. » Quel programme ambitieux pour ces hommes qui n’ont rien et qui ont tout quitté pour suivre Jésus depuis trois années. Et pourtant, fidèles à cet ordre, convaincus de la nécessité de faire partager ce qu’ils ont reçu de Jésus, ils partiront les uns au Nord, les autres au Sud, d’autres à l’Est ou à l’Ouest. Mais ils partiront seulement après avoir reçu ce que Jésus leur a promi, à savoir le Saint-Esprit. Et pour être plus précis encore, la Puissance du Saint-Esprit : « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit descendra sur vous et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1.8).

Rien ne peut être fait sans être saisi et qualifié par Dieu lui-même. Jésus n’a t-il pas dit : « sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jn15.5) ? Sur cette montagne de la vocation, Jésus affirme son pouvoir et son autorité sur la terre, sur le monde physique et spirituel, sur le monde visible et invisible. Jésus est donc le maître incontesté; il l’est devenu non par la force ni par grands éclats, mais par son obéissance et son humiliation. Ce n’est donc pas par notre intelligence, ni par nos habitudes aussi bonnes soient-elles, ni par notre éducation reçue seulement que nous aurons des victoires sur  le monde et ses pouvoirs mais bel et bien par l’obéissance au Seigneur et à Sa Parole.

Cette obéissance entraîne souvent des sacrifices et des choix difficiles mais nécessaires pour soi même ; choix humiliants peut-être aux yeux de nos collègues de travail, aux yeux des membres de notre famille, etc..« Je leur ai donné ta Parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » (Jn.17.14).

N’idéalisons donc pas trop vite la vie chrétienne. Du moment où l’on décide de s’afficher publiquement comme enfant de Dieu, la vie devient plus difficile car tout le monde vous regarde et attend que vous fassiez une faute pour vous la faire remarquer et ainsi vous décourager. Difficile le témoignage car il implique tout notre être, et ce à chaque instant. La mission des disciples prend une toute autre dimension dès lors que le pouvoir de Christ est affirmé. Quoi de plus rassurant que d’avoir pour maître, pour collaborateur celui qui a vaincu le prince des ténèbres. Et Jésus, qu’ils savent être fidèle, qu’ils connaissent pour ne pas parler en l’air, leur promet son soutien : « je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde». Je suis sûr que les disciples pensaient que Jésus ne les quitterait plus. Pourtant c’est bien du ciel qu’il promet son aide. Ce n’est pas un rêve ni une utopie, que d’attendre cette aide, c’est bien la réalité. Dieu nous invite à la vivre cette réalité, alors prenons les victoires que Jésus nous a données à la croix. Dieu nous fait comprendre encore aujourd’hui que nous ne pouvons pas contourner cette ascension. Si nous sommes au Seigneur, il nous faut aller à la montagne de la vocation pour y recevoir notre mission et notre qualification.

            – Les uns sont appelés à partir à l’étranger par la mission, 

            – d’autres à rester pour témoigner dans leur ville,

            – ou bien selon l’âge Dieu appelle simplement pour un ministère d’intercession.

« La moisson est grande; mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson » (Lc.10.2).

A la montagne de la vocation, Jésus envoie officiellement ses disciples à conquérir le monde. Aujourd’hui Dieu nous place toujours devant notre responsabilité, celle de partager cette bonne nouvelle autour de nous, sans pour autant négliger de nous revêtir de l’armure spirituelle ainsi que de toutes ses armes. Contrairement aux disciples de l’époque, nous avons de fabuleux moyens de communication aujourd’hui. Servons-nous en comme des outils efficaces entre les mains de notre Seigneur. Soyons toujours attentifs et prêts à nous mettre en marche levant bien haut l’étendard de notre Dieu car comme l’écrit l’apôtre Paul, « je n’ai pas honte de l’évangile c’est une puissance pour le salut de quiconque croit » (Rom.1.16).  

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