Nous constatons depuis quelques années que nombreuses sont les personnes qui partent en vacances à la montagne. Elle captive et intéresse de plus en plus parce qu’elle est synonyme de repos, de bon air, d’évasion, de paysages spectaculaires, etc….Bref, elle tranche avec la vie citadine qui devient de plus en plus difficile voire insupportable….
Lorsqu’on se trouve au sommet d’une montagne, on découvre d’innombrables paysages que l’on ne soupçonnait même pas. La vue est unique et spectaculaire… Mais les hommes n’inventent rien car la montagne, démonstration de force, de grandeur et de puissance de la création a été beaucoup utilisée par Dieu lui-même. En effet, nous connaissons particulièrement la montagne du Sinaï, où Moïse a reçu les dix commandements en plein désert. Cette montagne était toute en feu parce que l’Eternel y était descendu et personne mis à part Moïse ne pouvait la gravir. Mais la montagne est aussi utilisée par le Seigneur au sens figuré. C’est pourquoi, elle symbolise plusieurs choses comme :
– la stabilité : « Quand les montagnes s’éloigneraient, quand les collines chancelleraient, mon amour ne s’éloignera point de toi, et mon alliance de paix ne chancellera point, dit l’Eternel qui a compassion de toi » (Es.54.10).
– les difficultés, les dangers de la vie : « Rendez gloire à l’Eternel, votre Dieu, avant qu’il fasse venir les ténèbres, avant que vos pieds se heurtent contre les montagnes de la nuit » (Jr.13.16).
– les obstacles qui paraissant insurmontables : « si vous aviez de la foi et que vous ne doutiez point…vous diriez à cette montagne: Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, et cela se ferait » ( Mt.21.21).
Voulez-vous m’accompagner en randonnées pédestres ? Alors lacez bien vos chaussures, tenez bien votre bâton de pèlerin, nous partons. Ah, oui, j’allais oublier le plus important. J’ai loué un guide, pour que nous ne nous perdions pas en route, que je vous présente : il s’appelle Matthieu. Il connaît très bien les montagnes que Jésus a gravies. Suivons-le. Aujourd’hui, pour notre première ascension, nous gravirons la montagne du choix.

« Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores. Jésus lui dit : Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. Alors le diable le laissa. Et voici, des anges vinrent auprès de Jésus, et le servaient » (Mt.4.8-11).
Contexte : Jésus débute son ministère. Il vient de vivre des moments extraordinaires et uniques lors de son baptême. Ce jour-là Dieu s’est manifesté de manière éclatante par sa voix « celui-ci est mon Fils bien aimé en qui j’ai mis toute mon affection », et par la colombe venue du ciel représentant la troisième personne de la trinité: le Saint-Esprit. Ces apparitions de Dieu en étonnèrent certainement beaucoup qui se trouvaient là aux abords du Jourdain autour de Jean Baptiste. Cependant, il y a un personnage, qui lui, n’a certainement pas apprécié les faits ; je veux parler du diable. C’est pourquoi, profitant certainement de l’euphorie de la situation, pensant même peut-être trouver un Jésus « endormi » par la gloire qu’il vient de recevoir, il va essayer de contre attaquer. C’est dans ce cadre là qu’il tente Jésus. Il veut rendre la mission du Fils de Dieu impossible. En effet, si Satan réussit à le faire pécher, Jésus n’est plus l’agneau de Dieu sans tâche qui vient pour ôter le péché du monde. Il ne doit donc pas pécher. Après l’avoir tenté par deux fois, sans succès, le voilà qui remet ça une troisième fois. Il le transporte « sur une montagne trés élevée ». La vue de là haut est très belle, certainement saisissante.
Que montre le diable à Jésus ? Beaucoup plus encore : « les royaumes du monde et leur gloire » Nous apprenons donc une réalité terrifiante, à savoir que le pouvoir du diable s’étend sur le monde entier. Jean le dit plus explicitement: « Le monde entier est sous la puissance du malin » (1Jn.5.19). Sur cette haute montagne Jésus est confronté à la tentation d’éviter le combat avec le diable. Il sait que de toute manière tous les royaumes du monde lui sont promis. Jésus est donc confronté à l’alternative suivante : Premièrement celle de fonder son royaume avec puissance et éclat par des moyens empruntés à la sagesse du siècle, par le prestige de son pouvoir miraculeux qui eût fasciné son peuple ; ce peuple qui attendait un libérateur du joug Romain ; « ils voulaient le faire roi ». Où deuxièmement celle de fonder son royaume par le renoncement à tout ce que le monde peut offrir, par l’humiliation, la souffrance, le sacrifice de lui même.
Satan, bien évidemment le pousse dans la première de ces voies étant lui même l’incarnation de l’esprit du monde. Par cette proposition de facilité, face au combat âpre qui attend Jésus, le diable ne demande pas moins que d’être adoré : « je te donnerai toutes ces choses si tu m’adores ». Or pour Jésus, dans ce cas précis, la fin ne justifie pas les moyens, et par sa réponse, il confirme sa loyauté et sa confiance envers Dieu son Père : « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras lui seul »
Aujourd’hui encore, nous sommes souvent conduits sur cette montagne du choix. En tant qu’enfants de Dieu nous serons, jusqu’à notre dernier souffle, confronté à cette manière de faire du diable qui n’a pas changé de méthode. A qui allons-nous faire confiance, dans une situation analogue ? Ferons-nous le bon choix à l’exemple de Jésus ?
Le chemin de la facilité que le diable propose est celui d’accepter les compromis, lesquels éloignent l’enfant de Dieu de l’obéissance et la mise en pratique de la Parole ; « Celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui : par là nous savons que nous sommes en lui » (1 Jean 2.5 ).