Combien il est navrant de voir des enfants de Dieu, nés de nouveaux, souhaitant vivre de la grâce, être encore asservis sous le joug de la culpabilité. Je ne parle pas de la culpabilité liée au sentiment de péché, tel que le roi David l’exprime au Psaume 32 : « tant que je me suis tu, mes os se consumaient car nuit et jour Ta main s’appesantissait sur moi ». Cette culpabilité là vient d’un coeur brisé par l’action salutaire du Saint-Esprit. Et elle est nécessaire pour pouvoir abandonner son péché à la croix et recevoir le pardon de Christ. Cela fait partie de la marche au quotidien de l’enfant de Dieu, laquelle lui permet de grandir et de vivre la sanctification. Non, je veux parler de cette culpabilité que placent des hommes sur leurs semblables, des responsables sur leurs frères et soeurs en Christ. Combien sont-ils dans ce cas, liés à ces doctrines culpabilisantes, ayant peur de dire qu’ils se sentent en prison ? Je suis toujours scandalisé quand, lors d’entretiens pastoraux, j’entends ces témoignages, et je vois les larmes de désespoirs couler des yeux d’un frère, d’une soeur soumis depuis des années à l’enseignement de faux bergers et se sentant démunis pour s’en libérer. Ils sont détruits dans leur âme et fragilisés dans leur vie. Ah, oui il est facile d’imposer telle ou telle règle, prétextant s’appuyer sur la Parole de Dieu. Et sous le prétexte de la soi-disant bonne interprétation, ils lient des fardeaux pesants comme le faisaient les Pharisiens au temps de Jésus.
Ces enfants de Dieu restent dans la crainte et la peur, et ils n’arrivent pas à s’épanouir en Christ. Pire encore, ils n’ont plus ou jamais eu l’assurance de leur salut. Et lorsque ces frères et soeurs ouvrent les yeux et souhaitent quitter le lieux où ils se trouvent, ils s’entendent dire qu’ailleurs ils ne trouveront pas la paix, parce que ces faux docteurs pensent et affirment être les seuls à détenir la vérité. Péché d’orgueil qui annihile et empêche une âme de s’épanouir, et de vivre en toute liberté, la liberté d’un enfant de Dieu racheté et sauvé.
Rejetez tout ce qui vous asservi, tout ce qui étouffe votre épanouissement spirituel, tout ce qui vous est imposé comme règle et que vous ne retrouvez pas dans l’Ecriture de façon claire et précise ou qui peut prêter à confusion. Parlez-en à quelqu’un de confiance. Sortez de toute structure, (église, oeuvre, etc) qui vous maintient dans ses murs et ses structures par la peur et la crainte. Il faut du courage pour le faire, mais c’est la seule façon de se libérer de cette mauvaise culpabilité et de posséder pleinement la vie que Christ veut vous donner. Prenez pour vous ces paroles de l’Ecriture : « C’est pour la liberté que Christ vous a affranchis » (Gal.5.1) ; et encore celle-ci : « Que personne ne vous juge au sujet du manger et du boire, ou au sujet d’une fête, d’ne nouvelle lune, ou des sabbats : c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ (… pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose t-on ces préceptes: ne prends pas ! ne goute pas ! ne touche pas ! préceptes qui tous deviennent pernicieux par l’abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes » (Col.2.16-17).