« Il y a sur la terre quatre animaux petits, et cependant particulièrement sages : les fourmis, peuple sans force, qui préparent leur nourriture en été ; les damans, peuple sans puissance, qui font leur habitation dans les rochers » (Prov. 30.24-26).
Les fourmis : « peuple sans force, et qui préparent en été leurs vivres »
La fourmi n’a pas besoin d’un chef, d’un inspecteur ou d’un maître. Elle sait s’auto-motiver et ne se laisse surtout pas décourager par les circonstances. Si je mets un obstacle sur sa route, devinez ce qu’elle fait ? Elle essaye toutes les solutions possible : au-dessus, en dessous, à droite, à gauche… Si je la bloque encore, elle continue jusqu’à ce qu’elle trouve un passage. Pourquoi tant d’obstination, pourquoi nous laisse-t-elle l’impression que rien ne l’arrêtera ? Et bien parce qu’elle voit à long terme, parce qu’elle connait les lois immuables de la nature. En été, elle prépare activement la saison d’hiver, car elle se dit – « je ne sais pas combien de temps il nous reste, il va bientôt faire froid. Et puis on n’a jamais vus deux étés de suite de toute façon ! » C’est cela qui donne à la fois du courage et de l’obstination. Ailleurs, Agur exhorte certains hommes à prendre modèle sur la fourmi : « Va vers la fourmi, paresseux ; Considère ses voies, et deviens sage. Elle n’a ni chef, ni inspecteur, ni maître ; Elle prépare en été sa nourriture, elle amasse pendant la moisson de quoi manger (pendant l’hiver). » (Prov. 6.6-8)
En d’autres termes, Agur nous dit : – arrête de construire ta maison sur le sable, en te disant que la tempête ne viendra jamais. Car elle viendra. Dans une autre mesure Salomon écrira dans le livre de l’Ecclésiaste : « Souviens-toi de ton créateur durant ta jeunesse, avant l’arrivée des jours mauvais, avant d’atteindre les années où tu diras : Je n’y prends aucun plaisir » (Ecc. 12.1). Quelle personne dans sa jeunesse osera dira que la vieillesse n’arrivera jamais ? Cela serait pure folie ! C’est pourquoi, la sagesse des fourmis se manifeste par la prévoyance et le travail (à l’opposé de l’attitude de la cigale…). Et ces deux qualités renvoient à cette exhortation de l’apôtre Paul : «Prenez toutes les armes de Dieu afin de pouvoir résister dans le jour mauvais et tenir ferme après avoir tout surmonté. » (Eph. 6:13)
Nous voilà avertis, d’autant plus que nous savons que ce monde est en sursis.
Les damans ou marmottes : « peuple sans puissance et qui ont placé leurs maisons dans le rocher ».
N’étant ni très rapides ni vraiment aptes à se défendre correctement, les damans font preuve de sagesse en vivant dans les endroits escarpés, ainsi que dans les crevasses des rochers ou des falaises. Voilà qui les protège, non seulement du vent et de la pluie, mais également des prédateurs. On comprendra par conséquent qu’ils ne s’aventurent que rarement au loin, sinon pour leurs deux principaux repas quotidiens. Quel meilleur endroit pour un petit daman sans puissance devant les bêtes voraces que de placer sa demeure dans les rochers impénétrables ? « Les montagnes élevées sont pour les boucs sauvages, les rochers servent de retraite aux damans » (Ps. 104.18)
La plus grande joie, mais aussi le plus grand soulagement pour quelqu’un qui est en proie au danger est de savoir où se réfugier. A ce sujet David écrit : « Oui c’est Lui qui est mon rocher et mon salut; ma haute retraite ; je ne chancellerai pas » (Ps. 62.7) ; « Celui qui demeure sous l’abri du Très Haut repose à l’ombre du Tout Puissant. Je dis à l’Éternel : mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie! » (Ps. 9.1-2) ; « Je t’aime, ô Éternel, ma force ! Éternel, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur ! Mon Dieu, mon rocher, où je trouve un abri! Mon bouclier, la force qui me sauve, ma haute retraite ! » (Ps. 18.2-3).
Comme les damans, les enfants de Dieu que nous sommes, avons un Rocher sur lequel nous pouvons aller nous réfugier à tout instant : c’est le Seigneur. Nous manifestons ainsi notre dépendance et notre confiance en Lui seul. C’est bien ce que l’Ecriture nous invite à faire. Ainsi nous trouvons en Dieu l’appui et la sécurité nécessaires et en particulier dans ce monde hostile à l’évangile, auquel nous n’appartenons plus, mais dans lequel Jésus nous demande d’être pour porter sa Parole. Asaph exprime bien cette réalité : « Pour moi, mon bonheur, c’est de m’approcher de Dieu. Je place mon refuge en toi, Seigneur, Eternel, afin de raconter tout ce que tu fais » (Ps. 73). Notez ce qu’il dit : « afin de raconter tout ce que tu fais ». Paradoxe de la métaphore dans l’attitude des damans puisque que réfugié et caché en Christ le rocher, je proclame son nom à qui veut bien l’entendre, en étant rassuré grâce à cette promesse de Jésus : « je suis avec vous tous les jours jusque’à la fin du monde » (Mat. 28.16).
Mais si Dieu est un rocher sur lequel nous appuyons notre vie, Jésus dans une parabole montre que la mise en pratique de Sa Parole (que nous devons emmagasiner tels des fourmis) est aussi un rocher sur lequel se bâtit notre vie : « C’est pourquoi, toute personne qui entend ces paroles que je dis et les met en pratique, je la comparerai à un homme prudent qui a construit sa maison sur le rocher » Et la suite de la parabole revient sur ce que nous disions sur la fourmi à propos de l’hiver : « La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison ; elle ne s’est pas écroulée, parce qu’elle était fondée sur le rocher. » (Mat. 7.24).
Ces deux animaux nous invitent à la sagesse. Ils ont su tirer le meilleur parti de leur condition. Leur capacité d’adaptation est devenue pérenne. Ils sont toujours présents parmi nous. De même notre condition d’enfant de Dieu sur terre, malgré les vicissitudes, les douleurs et les persécutions, peuvent compter sur Celui qui a dit : « je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mat. 28).
… à suivre …